Quand les EnR financent les excès des fossiles …

SEPALE s’associe à la tribune commune de la filière éolienne, parue jeudi 19 janvier dernier dans les Echos, qui pointe un paradoxe symptomatique de la situation des Energies Renouvelables en France

D’un côté la France est le seul pays européen a n’avoir pas atteint son objectif -pourtant modeste- de déploiement des Energies Renouvelables et une partie très significative du paysage politique français s’accorde malheureusement à penser que ces énergies renouvelables ne sont pas matures / pas scalables / pas économiquement viables et qu’elles ne méritent pas (en 2023 !!) une loi d’accélération qui en soit vraiment une (préférant dénaturer le texte afin qu’il ne contienne plus qu’un vœu pieu de réflexion quant à la mise en œuvre d’une planification concertée permettant leur déploiement futur …)

D’un autre côté les Energies Renouvelables, même peu développées, participent en quasi-totalité au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour contenir à un niveau supportable l’augmentation de la facture d’énergie pour les entreprises et ménages français, augmentation due UNIQUEMENT à l’envolée sévère des prix du gaz et du pétrole depuis mi 2021. Cette contribution a été imposée, que les centrales de production d’Energie Renouvelable soient sous contrat long-terme avec EDF AOA et fournissent donc une électricité à des niveaux très inférieurs aux prix de marché, ou qu’elles n’y soient pas, puisque les ventes au marché ou en contrats de gré à gré sont également taxées en quasi-totalité au-dessus de 100€/MWh ( Loi de finance 2023, rétroactive au 1er juillet 2022)

A noter enfin que même les contrats de complément de rémunération signés depuis quelques années, qui prévoyaient que les centrales ENR conservent les éventuels profits après avoir remboursé toutes les subventions perçues, viennent d’être modifiés par arrêtés du 29.12.2022 afin de reverser au fur et à mesure à l’Etat 100% des surprofits générés en raison du contexte actuel.

Il en résulte donc que ce sont les Energies Renouvelables seules qui financent à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros le bouclier tarifaire qui permet de réduire la hausse incontrôlée – et largement artificielle- des énergies fossiles.  Et donc que pendant que les énergéticiens « traditionnels » se gavent, les développeurs et exploitants de centrales ENR ne profitent malheureusement pas d’un momentum qui devrait pourtant et évidemment être le leur.

A propos de SEPALE

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